Après l'échec du Parti Pour la Décroissance, après l'échec dans l'obtention pour la gauche de la gauche d'une tête de liste décroissante aux européennes en Rhône Alpes, après l'éclatement de la mouvance des Objecteurs de Croissance en une myriade d'organisations (dont le principal point commun et de finir leur nom par OC), au dessus de ces organisations (et contre ?), les amis (609) de Paul Ariès (Vincent Cheynet en tête) lancent donc un site et une pétition de soutien pour sa candidature à la présidentielle 2012. Rien de moins. C'est assez drôle de voir les décroissants basculer dans la présidentialisation. (En utilisant a priori la photo de la star lors de l'un de ses passage télé chez Taddéi) . Ils lancent aussi des comités locaux qui vont se superposer aux structures décroissantes existantes(ou tenter l'OPA ?).... Mais puisqu'ils ont les médias..ils ont le pouvoir (vu à la télé)..ils ont tout compris... (même si c'est pas très décroissant..)
Paul Ariès avait bien fait la danse du ventre au Parti de gauche.. mais celui ci n'a visiblement pas répondu à ses attentes... Elles étaient peut être un peu haute....
Voilà la page concernée sur Internet.
Ps L'escargot rouge (et parfois vert) est devenu rose....les mauvais esprits pourraient y voir un signe..
Ps 2 Après la candidature avortée de Pierre Rabhi..puis la farce de la campagne Bové nous aurons le sketch Paul Ariès..on est curieux de voir où cela va finir .
Les thèses de la décroissance se développent au point de faire débat au sein des mouvements sociaux et partis politiques. L'idée de décroissance n'est en rien une apologie de la récession mais renoue avec un véritable projet d'écologie politique. Ce projet est foncièrement antiproductiviste, anticapitaliste, internationaliste et humaniste. Contrairement aux adeptes du modèle croissanciste dominant, nous soutenons qu'il ne peut y avoir de croissance économique infinie dans un monde physique lui-même fini. Ce constat n'est pas triste car nous pensons que "plus n'est pas égal à mieux". La décroissance est donc un enjeu de société majeur qui nous concerne tous et qui ne doit pas être marginalisé. Les familles de l'objection de croissance sont multiples. C'est notre richesse. L'objection de croissance n'est pourtant jamais parvenue à exister politiquement. C'est notre grande faiblesse mais c'est aussi une véritable erreur politique. Comment concilier cette absence de traduction politique avec ce sentiment largement partagé de la barbarie qui vient ?
Ces élections seront aussi un prétexte pour multiplier les débats publics et porter le dissensus dans les médias sur les grands enjeux du 21e siècle. Cette campagne qui devra se développer dès 2010 se fera autour de deux grands thèmes : Nous n'aurons surtout pas vocation à tout dire sous peine de masquer l'essentiel de notre message. Nous irons au combat avec nos mots obus : l'anticapitalisme, l'antiproductivisme, l'anticonsumérisme, la décroissance mais aussi avec nos mots-chantiers : le ralentissement contre le culte de la vitesse, la relocalisation contre le mondialisme, l'attention aux autres et la convivialité contre la société du mépris, l'autonomie contre l'hétéronomie, la coopération contre la concurrence, la satisfaction des besoins fondamentaux contre les gaspillages, la solidarité contre le chacun pour soi, etc.
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