Deuxième problème des cérémonies religieuses, c'est que le prêtre et les cathos essaient de vous convaincre de la dimension sociale et égalitaire du christianisme.
Encore une fois j'avoue que j'ai du mal. Et la condamnation de la théologie de la libération par l'église catholique n'arrange rien.
Pourquoi cette méfiance ?
Les cathos utilisent les terme de pauvreté, d’austérité, de simplicité pour définir le mode de vie à suivre pour sauver le monde. La conception d’une pauvreté relative est détournée pour introduire une conception religieuse de la pauvreté. On retrouve alors une conception spiritualisée de la nécessité et de la pauvreté. L’idée de privation est inversée : c’est la consommation qui est théorisée comme une privation d’être. Ainsi, la richesse constitue une entrave à l’épanouissement personnel, l’ « enrichissement matériel devient nuisible ». Ceci car les objets nous possèdent, nous aliènent. En posant la question de la consommation sous l’angle de l’austérité, les cathos abandonnent la question de la répartition des richesses et même délégitiment les revendications pour la réduction des écarts de niveau de vie. Les solutions sont alors laissées à la sphères privée et facultative du don , de la charité.
En plus de la préoccupation vis-à-vis de la pauvreté matérielle, on passe au problème de la pauvreté spirituelle. L’éloge de la pauvreté est alors un étrange mélange entre l’idée de satisfaction de besoins naturels, la critique du niveau de vie de la société de consommation et une conversion spirituelle. Pour saint Thomas d’Aquin, l’austérité est ce qui exclut le superflu. L’éloge de la pauvreté est alors une réintroduction de la question métaphysique dans le débat social. Toute solution à la pauvreté est basée sur une sortie de l’économie. Mais bon en disant cela je dois rester très marxiste.