Un propos qui illustre bien les pratiques du clan Joissains.
Le 4 décembre dernier, le CIQ a écrit à Madame Le Maire, afin de lui demander des explications, au sujet d’une délibération prise par le Conseil municipal, le 3 octobre, agréant deux acquéreurs sur la ZAC de Ravanas : les Sociétés VINCI IMMOBILIER RESIDENTIEL et SCCV LES OPALINES, auxquelles la Ville vendrait les terrains qu’elle doit acheter à CASINO (situés entre le rond point Saint Mitre et Géant), à des prix oscillant entre 200 €/m², pour les commerces, à 500 €/m² de surface habitable, pour les « logements à la vente ». Le CIQ a demandé que Madame Le Maire, lui communique les conditions particulières qui sont ou seront imposées aux acquéreurs, hormis celles définies par le cahier des charges de cession de terrain, en contrepartie des conditions de prix particulièrement avantageuses qui sont concédées à ces promoteurs privés. Le CIQ a également demandé si ces agréments ne devraient pas faire l’objet, au préalable, d’un appel d’offres. En effet, dans notre quartier, comme sur AIX, les prix de l’immobilier constatés dans les programmes neufs, s’échelonnent entre 3 600 €/m² et 4 200 €/m² habitable. Cela signifie que le prix de foncier ainsi offert à ces promoteurs, agréés par décision du 3 octobre, représente à peine 10 % à 15 % du prix de vente TTC, alors que la norme, dans ce type de programme et au regard des prix de marché actuels, est au minimum à 30 % de ce prix. Comme si la Ville ne tenait pas compte de l’évolution des prix du foncier sur Aix, qui, comme chacun sait, ont plus que doublé depuis 5 ou 6 ans. Il n’est pas acceptable que la marge soit ainsi captée par les promoteurs et non par les acquéreurs des logements eux mêmes,auxquels des prix plus raisonnables pourraient être concédés. Ainsi, on ne peut accepter que, lors de l’aménagement d’un terrain maîtrisé par la Ville ou la SEMEPA , celles-ci allouent à des sociétés privées, des avantages aussi considérables, sans contrepartie significative acceptable et apparente, notamment sur les prix de vente des logements. Malheureusement, cette lettre, par laquelle nous demandions audience à Madame Le Maire, est restée comme bien d’autres, sans réponse…
D. B