Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Qui je suis ?

Enseignant de sciences économiques et sociales

 

Marié, père de 2 enfants

 

Conseiler municipal d'opposition de 2001 à 2008

Militant socialiste

Engagé aux côtés d'Edouard Baldo

 

Photo CDM site campagne primaire 2014

Rechercher

Tracts

 

Premier tract de lancement de campagne

Présentation et axes de campagne link

 

Propositions moralisation vie politique aixoise

Moralisation link


Propositions urbanisme et devenir de la ville

Urbanisme link

Archives

Twitter

Ouvrage décroissance

La crise écologique est là. Même les plus sceptiques ne peuvent en douter. Réchauffement climatique, pollutions croissantes, cancers en hausse constante, extinction de plus en plus rapide des espèces, raréfaction des ressources pétrolières. Face à ces destructions engendrées par notre système économique devenu fou, certains écologistes s’opposent au développement durable et parlent de plus en plus de décroissance. Comme si c’était l’unique solution. Mais la décroissance n’est pas seulement une remise en cause de la dépendance énergétique de notre système économique. Derrière ce mot vague de décroissance se cache une idéologie plus vaste aux alternatives plus que discutables. Au nom de l’anti-occidentalisme, de la critique du progrès et de la rationalité, nombre de décroissants défendent des thèses inquiétantes, sur la critique de la modernité, la place des femmes, la démographie, la respiritualisation de la société. C’est cette face cachée de la décroissance qu’explore cet ouvrage.

 Cyril Di Méo, élu et militant écologiste à Aix-en-Provence est aussi enseignant de Sciences Economiques et Sociales.

 «Cyril Di Méo grâce à la connaissance approfondie qu’il a à la fois des écrits des grands ancêtres de l’écologie politique et de ceux de la mouvance décroissanciste inscrit ce courant dans une histoire longue, en identifiant les origines et le cheminement de cette pensée. Il montre précisément la gravité des implications du discours décroissant, notamment vis-à-vis des pays du Sud et des femmes. Un ouvrage sans concession, mais aussi sans dérapages, Cyril Di Méo s’en tient toujours très précisément aux faits, aux écrits pour étayer ses conclusions. Il conclut d’ailleurs son ouvrage en indiquant que « l’écologie doit faire le pari de l’intelligence de la raison ». Et c’est bien ce à quoi il s’attelle fort utilement avec ce livre ». 

 Guillaume Duval, Rédacteur en chef d'Alternatives Economiques.

   ISBN: 2-296-01224-8

 Achat en ligne

http://www.amazon.fr/gp/product/2296012248/ref=sr_11_1/171-1636061-8438610?ie=UTF8

http://www.harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=21965

10 septembre 2014 3 10 /09 /septembre /2014 20:34

Chers camarades,

J’ai décidé de vous présenter ma candidature pour l’élection du Secrétaire de section pour le Parti Socialiste à Aix-en-Provence qui aura lieu ce jeudi 11 septembre.

J’ai pris cette décision car il me semble indispensable aujourd’hui, dans un contexte national difficile et après notre défaite aux élections municipales, de rassembler le Parti socialiste aixois pour défendre nos valeurs de gauche et d’écologie et retourner à la rencontre de nos concitoyens.

La perte de crédibilité de notre mouvement, la fragilité de notre implantation, la faible visibilité de nos prises de position locales devraient nous obliger à redoubler d’efforts sur le terrain pour ranimer une envie de politique largement éteinte chez des aixoises et des aixois démobilisés, convaincus que les socialistes aixois ne sont pas à la hauteur de leurs attentes.

Or je constate, avec lassitude, comme nombre d’entre vous, que réunion après réunion, ce sont toujours les enjeux internes, les invectives et les questions de personnes qui prédominent dans la vie de notre parti. La réunion du mardi 2 septembre, à cet égard, me laisse une profonde impression de malaise devant notre incapacité à prendre du recul pour interroger les raisons profondes de nos dysfonctionnements, et la facilité avec laquelle les rancœurs les plus individuelles prennent le pas sur la réflexion politique. Il me semble pourtant qu’il est de notre devoir, pour avancer, d’examiner avec objectivité les responsabilités des échecs et des erreurs passés.

Nous vivons dans une ville, un département et une région électoralement conservateurs. Y faire vivre et gagner la gauche constitue un défi de tous les jours, pour lequel notre engagement doit être irréprochable. A l’aube d’élections régionales et cantonales cruciales pour l’avenir de notre parti, alors que l’extrême droite menace nos institutions dans cette région, il nous faut dès à présent nous mobiliser.

Il est temps de tourner réellement la page de la division et de mobiliser nos énergies pour agir sur les sujets sur lesquels les aixois nous attendent. Nous devons retrouver le sens du combat et du débat politique, sans nous perdre dans des batailles qui n’intéressent que nous-mêmes et nous ridiculisent dans les médias.
Je proposerai ainsi aux militants de revenir sur les marchés. Je ne laisserai pas, comme ce fut le cas ces dernières années, le parti ne pas réagir devant, par exemple l’implosion de la police municipale, les errements dans les recrutements publics de la municipalité, la désorganisation totale des réseaux de bus, et sur bien d’autres dossier encore. Le PS aixois doit porter publiquement une parole et des positions sur ces sujets, pour convaincre la population.

J’essaierai également de remettre en fonctionnement des outils de communication interne (aujourd’hui laissés aux usages particuliers, et très sélectifs, de fichiers) et de communication externe (le Parti n’est pas doté de site internet fonctionnel). Je rétablirai aussi des débats ouverts et publics pour remettre les questions de fond au cœur de nos activités. L’organisation des Etats Généraux nous fournira très rapidement l’opportunité d’engager cette dynamique dès le mois d’octobre.

Je ne conçois ce projet que porté de manière collective, dans le rassemblement des socialistes, sans exclusive. Le poste de Secrétaire de section ne m’offre aucun droit particulier par rapport aux militants, et je ne peux envisager qu’il soit instrumentalisé au bénéfice d’une ambition personnelle.

C’est pourquoi, si je suis élu, je refuserai tout anathème envers qui que ce soit, et je restaurerai la tradition consistant à proposer à chaque candidat malheureux au poste de secrétaire de section de faire partie du bureau de la section, pour que nous puissions surpasser les divisions et animer ensemble notre parti. J’entretiendrai un dialogue constant avec l’ensemble des sensibilités pour ne plus revivre de situations de paralysie prolongées.

Chers camarades dans cette période difficile, je compte sur vous pour m’aider à relancer un fonctionnement ouvert et partagé de notre section, s’appuyant sur un travail et des débats de fond qui nous permettront de renouer le lien avec la société aixoise.

Partager cet article
Repost0
19 juillet 2014 6 19 /07 /juillet /2014 09:49

 

L'analyse d'un parent d'élève et responsable dans le scolaire aixois.

 

La réforme des rythmes scolaires telle qu’elle a été prévue par M. Peillon permettait de répartir les 24 h hebdomadaires des écoliers sur 9 demi-journées au lieu de 8.

Cela permettait d’avoir plus de matinées travaillées, puisque les élèves apprennent mieux le matin, cela permettait de finir plus tôt le soir… et cela permettait aux élèves d’avoir des activités péri-éducatives après l’école, activités qui pouvaient être organisées par la mairie sur le lieu école.

Les maires devaient donner un projet en début d’année 2014. Mais la perspective électorale des municipales a retardé le tout, et la copie a été reportée au 4 avril.

Au 4 avril Mme Joissains n’avait pris aucune décision, prétextant qu’elle était opposée à cette réforme, et donc qu’elle n’y prendrait pas part.

Après la claque de la gauche aux municipales, un nouveau ministre de l’éducation nationale est nommé. Ce dernier propose un assouplissement (le décret Hamon) de cette réforme des rythmes, en proposant aux municipalités de donner un autre projet (à rendre avant le 6 juin…) mais ce nouveau projet devait reposer sur un nouveau concept : on pouvait n’avoir que 8 ½ journées de classe, à condition qu’il y ait tout de même 5 matinées de classe (en gros, on pouvait libérer une après-midi).

Mme Joissains se manifeste après ce 6 juin, et propose une organisation qui ne correspond pas à l’assouplissement Hamon, mais au décret de M. Peillon.

  Ce que la Mairie propose:
   
  - Pour l'élémentaire :
  des enseignements de 9h à 12h et de 14h à 16h15
  les lundis mardis jeudis et vendredis avec garderie payante de 7h30 à 9h et de 16h15 à 17h45.
  Le mercredi enseignement de 8h30 à 11h30 et garderie payante de 7h30 à 8h30 et de 11h30 à 12h30.
   
  - Pour la maternelle :

  Des enseignements de 9h à 11h30 et de 13h30 à 15h45


  Les lundis mardis jeudis et vendredis avec garderie payante de 7h30 à 8h30 et de 15h45 à 17h45.
  Le mercredi enseignement de 8h30 à 11h30 et garderie payante de 7h30 à 8h30 et de 11h30 à 12h30.
   
  Aucune activité éducative, sportive ou culturelle n’est proposée pendant les heures de garderie.
   
  L'explication pour ce décalage d'horaires élémentaire - maternelle est une meilleure gestion du service de restauration ! Nous sommes donc très loin de l'intérêt de l'enfant envisagé par le texte !
   
À aucun moment la mairie n’a confirmé ces propositions d’horaires aux directeurs d’école ou aux parents d’élèves. A aucun moment la mairie n’a communiqué avec les écoles pour les informer des choix effectués, et visiblement transmis à l’inspection académique

A l’heure d’aujourd’hui, rien d’officiel n’a été transmis, nous ne reposons que sur des rumeurs (si ce n’est qu’une délégation a rencontré l’adjointe à l’éducation, Mme Devesa)  

 

Aujourd’hui, nous ne savons toujours pas à quoi va vraiment ressembler la semaine d’un écolier, mais nous craignons qu’il ne puisse pas vraiment avoir des activités péri-éducatives : le soir après l’école ? L’école finira quasiment à la même heure qu’avant la réforme ! Le mercredi matin ? L’élève aura classe…

 

Avec les horaires présentés dans cet article la mairie ne va pas perdre d’argent et va quand même encaisser les subventions de l’état, car ce qui est proposé n’est malheureusement pas non conforme.

 

Avec les horaires présentés dans cet article (qui ne sont pas encore validés et officiels) les mamans qui ont des enfants dans les deux écoles (élémentaire / maternelle) poireautent si les enfants ne mangent pas à la cantine) et surtout, pas besoin de payer des animateurs pour le périscolaire. 

 

Voilà comment respecter un texte sans en tirer les bénéfices attendus. Pensez vous que nos enfants seront moins fatigués à la fin d’une telle semaine ? Va-t-on laisser faire ?

 

 

Enfin, cette vidéo de Mme Devesa qui en dit long, prise à la sortie du dernier conseil municipal le 26 mai dernier :  http://www.anonymal.tv/web-tv/pouvoir-local/item/itw-devesa

 

 

Partager cet article
Repost0
16 juin 2014 1 16 /06 /juin /2014 15:45
Un avocat marseillais incarcéré pour escroquerie au fisc et un élu aix mis sous contrôle judiciaire.
MARSEILLE / PUBLIÉ LE VENDREDI 13/06/2014 La Provence

 

De mémoire judiciaire, c'est la première fois qu'un avocat est incarcéré. Les barreaux aixois et marseillais ont appris, hier, "avec sidération", le placement en détention provisoire de Me Antoine Béraud, 59 ans, inscrit au tableau de l'ordre depuis 33 ans, mis en cause dans une affaire de délinquance en col blanc. La chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence a suivi les réquisitions de mandat de dépôt prises, mercredi, par le parquet général.

Au motif que "des confrontations sont à tenir à l'abri de tout risque de pression et de concertation" et qu'il convient de "protéger la marche vers la vérité",l'avocat général Marc Gouton avait réclamé l'incarcération de l'avocat. Le 28 mai, le juge des libertés et de la détention avait fait le choix de la liberté sous contrôle judiciaire après sa mise en examen. Il avait notamment à verser un cautionnement de 50 000 € . Me Béraud a été suspendu provisoirement pour quatre mois par le conseil de l'ordre des avocats, le 6 juin.

Antoine Béraud est soupçonné d'avoir organisé une stratégie pour déjouer le contrôle fiscal subi par son client et ami Patrick Sitbon, gérant de la bijouterie Bornand au 6 rue Paradis. Confronté à un "trou" financier abyssal du fait d'abus de biens sociaux à grande échelle, le bijoutier était dans l'incapacité de justifier l'écart entre le stock réel de montres et le stock inscrit en comptabilité.

Une enveloppe contenant 2 500 € donnée à l'inspecteur du fisc

Un écart de 450 000 euros, compensé par le placement momentané dans le coffre de la bijouterie d'une telle somme, prêtée par un ami gérant d'une casse automobile. À l'initiative de Me Béraud, un huissier avait fait le constat de la présence de l'argent dans le coffre, présenté comme le règlement à venir de la maison Rolex. D'où la mise en examen pour obstacle à la manifestation de la vérité et escroquerie en bande organisée au préjudice du fisc.

andre ravi

 

Le stratagème avait été ourdi et validé par Ravi André, ami de Me Béraud, inspecteur principal des finances publiques à Aix, ville où il vient d'être élu sur la liste de la maire UMP. Le 3 avril, une réunion avait eu lieu au cabinet de Me Béraud en présence des trois hommes et du comptable de la bijouterie - également mis en examen. "Me Béraud ne m'a jamais proposé d'argent spécifiquement pour cette affaire même s'il est exact qu'il m'en a remis avant mon départ en Inde", a indiqué M. André.

Placement en détention provisoire de l'avocat

Une enveloppe contenant 2 500 € dans un calendrier des Postes avait été donnée par l'avocat à l'inspecteur du fisc. Les avocats d'Antoine Béraud, Me Pezet et Me Perez ont fait part de leur "consternation""Il n'a pas détourné l'argent des clients, il n'a pas touché à la drogue. Comment vouloir ajouter le déshonneur de la prison pour un homme déjà à terre", avaient-ils plaidé.

Me Béraud a notamment défendu Gilbert Bourdin, gourou de la secte du Mandarom, ou encore Roland Cassone, présenté comme le parrain du milieu marseillais, dans l'affaire du Cercle Concorde.

Les bâtonniers Campana et Giletta qualifient cette décision d'"injustifiée" : "Ni les faits reprochés, ni les nécessités de l'instruction ne nécessitaient que Me Béraud soit placé en détention. Le fait qu'il soit avocat ne doit pas avoir une influence négative." La cour a confirmé le placement en détention provisoire de Patrick Sitbon et celui, sous contrôle judiciaire, de Ravi André.

 

Luc Leroux

Partager cet article
Repost0
7 juin 2014 6 07 /06 /juin /2014 15:52
Aix : Maryse Joissains poursuivie pour "plainte abusive"
AIX-EN-PROVENCE / PUBLIÉ LE MERCREDI 04/06/2014 La Provence 

L'ancien directeur de campagne de F.-X. de Peretti reproche au maire d'Aix "un acharnement judiciaire".Maryse Joissains poursuivie par Pierre Terrier qu'elle avait présenté à la justice comme l'auteur du tract anonyme de 2008.

 

Téméraire ? Hardi jusqu'à l'imprudence, dit le dictionnaire. Un adjectif qui colle, politiquement, parfaitement à Maryse Joissains. Mais qui, cette fois, s'accole à un terme juridique. Hier, le maire d'Aix était cité à comparaître pour "plainte téméraire ou abusive" devant le tribunal correctionnel d'Aix à l'initiative de Pierre Terrier.

Le directeur de la campagne municipale de François-Xavier de Peretti en 2008 lui reproche un "acharnement judiciaire": Maryse Joissains ayant mis tous les moyens de la procédure à sa disposition pendant plusieurs années pour que Pierre Terrier soit reconnu par la justice comme étant l'auteur du tract diffamatoire envers l'équipe De Peretti. Tract qui avait conduit à l'annulation de son élection en 2008.

Cinq ans après les faits et après avoir été placé sous le statut de témoin assisté, Pierre Terrier a, finalement, bénéficié d'un non-lieu. Et entamé cette action pour "plainte de mauvaise foi", réclamant également une indemnisation pour le préjudice qu'il estime avoir subi face à de fausses accusations.

Les faits ? À l'apparition de ce tract, que la rumeur publique imputait à Maryse Joissains dans l'idée de discréditer un rival politique, le maire UMP avait hurlé au "pompier pyromane". Après deux plaintes et une volonté tenace de relancer l'enquête chaque fois que la justice ne pensait plus rien trouver faute d'éléments probants, Maryse Joissains lui apportait en avril 2010 trois témoins sur un plateau. Lesquels chargeaient Pierre Terrier dans des versions non-concordantes.

Et surtout, racontaient au juge être allé signaler la distribution de ce tract aux propos abjects à Alain Joissains alors qu'eux-mêmes faisaient partie de l'équipe de campagne de François-Xavier de Peretti.

"Maryse Joissains a eu des positions équivoques : elle renonce à sa plainte(contre De Peretti pour dénonciation calomnieuse) en 2008. Puis redépose une nouvelle plainte en 2010 sur la base des témoignages dont elle aurait eu connaissance en...2008", pointe Me Julien Gautier, conseil de Pierre Terrier, qui a plaidé "la tentative d'instrumentalisation de l'agenda politique" lors de l'audience d'hier qui se tenait à huis clos. La mise en cause d'un ancien proche de François-Xavier de Peretti aurait forcément impacté l'image du candidat à la municipale de 2014 qu'il était.

Selon Maryse Joissains, qui ne s'est pas rendue à l'audience, la justice ne lui a pas donné tous les moyens nécessaires pour faire apparaître la vérité. "J'espère simplement que je ne vais pas être la cocue qui va devoir payer l'addition", glissait-elle, hier en marge d'une inauguration officielle.

Son avocate, Me Mireille de Portalon, a plaidé, elle, la bonne foi de sa cliente. Si Maryse Joissains pouvait craindre un télescopage de l'agenda judiciaire et de son agenda politique, sa confortable réélection avec 52,7 % des voix en mars dernier, lui offre un peu de sérénité. Le tribunal rendra sa décision dans cette affaire le 17 juin prochain. L'issue de celle qui lui vaut, à ce jour, deux mises en examen n'est, en revanche, pas pour tout de suite.

 

Alexandra Ducamp

Partager cet article
Repost0
13 avril 2014 7 13 /04 /avril /2014 09:37


Joël Decarsin

samedi 12 avril 2014

"Le productivisme repose intégralement sur les ’nouvelles technologies’ et le mythe de l’innovation qu’elles colportent"


L’ensemble de la classe politique, « toutes sensibilités confondues », est productiviste : hors de la croissance, point de salut. Quoi de plus normal au fond, dès lors que les partis se font les relais de leurs électeurs et que la quasi-totalité de ceux-ci se rangent au fétichisme de la marchandise, pour reprendre la belle formule de Marx ?

Ce qui en revanche pose problème, c’est que la majorité des militants se disant désireux de « changer le système » ne semble nullement avoir intégré cette donne et – du coup – se perd dans une interprétation erronée dudit système.

L’idée que nos sociétés, sous couvert de démocratie, sont entièrement guidées par des chefs d’État eux-mêmes aux ordres d’une poignée d’oligarques est évidemment juste. Mais le drame est que cette idée tient lieu d’analyse exclusive et se réduit à un schéma manichéen : les bons à gauche (ou « à gauche de la gauche »), les autres en face.



Une chose pourtant ne colle pas dans cette équation, résumons-là au risque du simplisme : si les dominants sont numériquement ultra-minoritaires et les dominés ultra-majoritaires, comment se fait-il que les contestataires restent ultra-minoritaires et que révoltes et révolution se fassent éternellement attendre comme jadis on attendait Godot ?

Marx, encore lui, expliquait que si le capitalisme se maintient en place, c’est qu’il est plébiscité par une conscience fausse, la bourgeoisie dominante étant parvenue à faire croire au prolétariat qu’en capitalisme, tout le monde joue gagnant-gagnant et qu’en libéralisme, tout le monde est libre (les justifications de tous ordres servant à masquer la réalité du renard libre dans le poulailler libre).

La thèse de la conscience fausse n’ayant jamais été cultivée par les partis (car électoralement non porteuse), le capitalisme - tout comme jadis le communisme, qui n’était qu’un capitalisme d’Etat – est un arbre qui cache une immense forêt : le productivisme.

Hélas, plusieurs décennies d’indigence militante et de clientélisme politicien nous font aujourd’hui payer chèrement le prix de cette occultation, si bien qu’immanquablement, toutes les critiques contre le capitalisme sont étouffées dans l’œuf. Mort-nées.

Le productivisme est lui-même d’autant moins critiqué que, depuis Marx, le capitalisme a considérablement évolué : il est devenu « financier ». Mais il l’est devenu non pas par accroissement du goût du lucre (ce que beaucoup se plaisent à croire, manichéisme oblige), mais par le fait même qu’il repose intégralement sur les « nouvelles technologies », leur efficacité supposée et le mythe de l’innovation qu’elles colportent.

Il en est ainsi car, aujourd’hui, la valeur dominante est « la recherche de l’efficacité maximale en toutes choses », pour reprendre l’expression de Jacques Ellul. En clair, ce n’est plus le travail qui est générateur de valeur mais la technique. Quand les patrons se plaignent du coût du travail, il faudrait pouvoir comprendre qu’ils ne témoignent pas tant de cynisme que de pragmatisme dans une société d’autant plus démesurément marchande qu’elle est devenue technicienne.

Nous nous rangeons donc au diagnostic qu’Ellul formulait en 1981 : « le capitalisme est une réalité aujourd’hui historiquement dépassée. Il peut bien durer un siècle encore, cela n’a pas d’intérêt historique. Ce qui est nouveau, significatif et déterminant, c’est la technique ».

C’est en tout cas ce diagnostic que nous mettrons à l’épreuve du débat, lors des deux prochaines rencontres que notre association (Technologos) organise actuellement : ses ateliers d’été et ses assises nationales.


Ateliers d’été : Résister au productivisme sans « revenir à la bougie ». 
Un autre rapport à la technique, un autre rapport à la vie
 : 25-27 juillet, Vallée de Champoléon (Hautes-Alpes)
.

Assises nationales : Technique, croissance et décroissance.
 Le productivisme, idéologie subliminale
 : 12-13 septembre, EHESS, Paris
.


Source : Courriel à Reporterre de Joël Decarsin.


Joël Decarsin 
est coordinateur de l’association Technologos.

Photo : Lyon 3.

Lire aussi : Le problème n’est pas le capitalisme, mais l’empire de la technique.

Partager cet article
Repost0
9 avril 2014 3 09 /04 /avril /2014 14:17

joissains mise en examen

Partager cet article
Repost0
29 mars 2014 6 29 /03 /mars /2014 16:47

 

Une pensée pour Jean François Mattéi qui nous a quitté. Il a été mon professeur à l'IEP d'Aix et a dirigé mon mémoire d'IEp sur le tragique et la nature puis mon mémoire de DEA sur le matriarcat. Moments où j'ai pu constater son érudition sans limite.Et voir ce qu'était un vrai et un profond humaniste.

C'était un infatigable défenseur de Pythagore, Platon, Heidegger et Camus. Il a écrit notamment deux ouvrages magnifiques "L'étranger et le simulacre" et " L'ordre du Monde, Platon Nietzsche, Heidegger". Ainsi que "Albert Camus De la révolte au consentement" dont je conseille la lecture.

Tristement

mattei

Partager cet article
Repost0
28 mars 2014 5 28 /03 /mars /2014 07:38

 

 

cote obscur

Partager cet article
Repost0
26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 15:01

 

Chers amis


C’est avec beaucoup de douleur et de colère que j’ai vécu ce dimanche soir. Voir dans ma ville, Maryse Joissains, arriver très largement en tête après d’aussi longs mois de mobilisation en marchés, réunions et porte à porte a été très violent.  Après avoir entendu si souvent un rejet massif des méthodes et de l’incurie du clan Joissains ce score m’a surpris.


Après une succincte analyse des résultats électoraux, force est de constater que la droite s’est fortement mobilisée et que les réseaux de clientèle locaux ont joué à plein. Joissains fait avec Bruno Genzana un peu plus que le nombre de suffrages de Sarkozy à la présidentielle 2012. Elle a donc maintenu son socle électoral avec peu d’apports personnels. Mais surtout ce qui est patent c’est la démobilisation massive de l’électorat de gauche. La liste Baldo perd 8 000 voix par rapport au score de François Hollande et le Front de gauche perd plus de 5 000 voix par rapport au score de Mélenchon. Pour sanctionner le gouvernement l’électorat de gauche a donc déserté les isoloirs.


Il est assez injuste qu’une liste menée par un leader qui porte un projet de régénération éthique de la politique, qui est hors des affaires d’appareil du PS et qui a été désigné démocratiquement hors des magouilles de parti, paye pour une politique nationale... Il est désagréable qu’une critique et sanction de Hollande et de son gouvernement se traduise par un avantage pour Mme Joissains. Mais il en est ainsi. Vu le coup de tonnerre, je crois que le gouvernement a entendu cette colère et notre mécontentement. Mais j’espère que les aixois n’iront pas jusqu’à redonner la ville à un 3e mandat Joissains.


Aussi dans la triangulaire qui se profile, Rouvier (FN), Joissains (UMP), Baldo (PS) je vous invite à mobiliser vos amis, vos entourages, pour leur expliquer que l’enjeu local de redressement urbain, écologique et social d’Aix ne peut passer que par une élection d’Edouard Baldo. Ce serait vous mentir de dire que la victoire sera facile mais rien n’est impossible. Un sursaut fort rendrait possible une défaite de Mme Joissains.


Alors malgré le mécontentement, que je partage sur nombre de dossiers, quant à  la politique de ce gouvernement, je vous invite à ne pas punir les aixois en laissant réélire une maire qui a laissé Aix décliner.Je vous invite à considérer le seul intérêt d'Aix dans le scrutin de dimanche.

Je compte sur vous

Partager cet article
Repost0
24 mars 2014 1 24 /03 /mars /2014 10:09

 

photo resultats

Partager cet article
Repost0